Quel est le prix moyen d’une PME de 20 salariés en France en 2025
- ben760892
- 6 mai
- 5 min de lecture

En 2025, de nombreux dirigeants s’interrogent sur la valeur réelle de leur entreprise, notamment lorsqu’ils approchent la cession. Combien vaut une PME de 20 salariés ? Il n’existe pas de réponse unique, mais plusieurs repères permettent d’estimer une fourchette réaliste. Le chiffre d’affaires, la rentabilité, le secteur d’activité, la solidité financière et le contexte économique influencent fortement la valorisation. Cet article propose une synthèse claire pour aider les cédants et les repreneurs à y voir plus clair.
Les critères clés qui influencent la valorisation
Rentabilité et chiffre d’affaires
Ce sont les deux piliers de toute évaluation. Deux entreprises de même taille peuvent avoir des performances économiques très différentes. Une PME de 20 salariés réalisant 3 M€ de chiffre d’affaires et 300 000 € de bénéfices sera valorisée bien plus haut qu’une autre générant 2 M€ de chiffre d’affaires pour seulement 50 000 € de résultat net.
Secteur d’activité
Le secteur joue un rôle majeur. Les entreprises technologiques, logicielles ou médicales bénéficient souvent de valorisations élevées. Les secteurs traditionnels ou peu différenciés, comme l’industrie ou le bâtiment, se vendent en général moins cher. La croissance du secteur et sa stabilité impactent directement le prix.
Situation financière
Une entreprise avec une trésorerie saine, peu endettée et un carnet de commandes bien rempli inspirera confiance. A contrario, une PME avec une rentabilité en baisse ou une forte dépendance à quelques clients subira une décote.
Actifs et organisation
La possession de locaux, d’équipements ou d’une marque reconnue peut renforcer la valeur. En revanche, une entreprise trop dépendante de son dirigeant ou reposant sur une équipe peu autonome peut voir sa valeur diminuée.
Contexte économique
Les taux d’intérêt, l’appétit des investisseurs et l’offre de repreneurs influencent fortement la valorisation. En période de taux élevés, les acquéreurs sont plus prudents, ce qui tend à faire baisser les prix. À l’inverse, un marché dynamique avec une forte concurrence entre acheteurs peut faire monter les enchères.
Les méthodes d’évaluation utilisées
La méthode des multiples de bénéfices (EBITDA)
C’est la plus répandue. Elle consiste à appliquer un multiple au résultat d’exploitation (EBITDA) pour obtenir la valeur d’entreprise. Par exemple, une PME générant 250 000 € d’EBITDA et valorisée à 5 fois ce montant aura une valeur d’entreprise de 1,25 M€. On en déduit ensuite le prix des parts en ajustant selon l’endettement ou la trésorerie.
Les multiples varient selon le secteur et la qualité de l’entreprise, oscillant généralement entre 3 et 7. Une entreprise attractive dans un secteur dynamique pourra atteindre un multiple de 6 à 7. Une entreprise plus fragile ou peu différenciée tournera plutôt autour de 3 à 4.
La méthode par le chiffre d’affaires
Moins précise mais souvent utilisée pour les petites entreprises, cette méthode applique un pourcentage du chiffre d’affaires selon le secteur. Par exemple, une PME avec 2 M€ de CA pourrait être valorisée entre 30 % et 75 % de ce montant, selon sa rentabilité. Cette méthode est surtout un complément, utile pour valider une fourchette d’estimation.
La méthode patrimoniale
Elle consiste à calculer la valeur nette des actifs (immobilisations, trésorerie, stocks) en déduisant les dettes. Elle est utile pour des entreprises peu rentables mais disposant d’un patrimoine solide. Pour une entreprise de service sans actifs majeurs, cette méthode est moins pertinente.
La méthode des flux de trésorerie actualisés (DCF)
Théoriquement la plus rigoureuse, elle repose sur l’actualisation des cash-flows futurs. Elle nécessite cependant des hypothèses solides sur la croissance, la marge, et un taux d’actualisation. Peu utilisée dans les petites transactions, elle est plutôt réservée aux PME de plus grande taille ou à fort potentiel.
Ordres de grandeur réalistes en 2025
Cas standard : PME rentable dans un secteur traditionnel
Imaginons une PME de 20 salariés, 2,5 M€ de chiffre d’affaires, 250 000 € d’EBITDA, sans dette. Avec un multiple de 5, la valeur d’entreprise serait d’environ 1,25 M€, et le prix des parts proche de 1,2 M€. Ce type de profil est courant en 2025. En pourcentage du chiffre d’affaires, cela représente environ 50 %.
Cas favorable : PME dans un secteur porteur
Prenons une PME dans la tech avec 3 M€ de CA, 600 000 € d’EBITDA. Le multiple pourrait être de 6 ou 7, soit une valorisation entre 3,6 M€ et 4,2 M€. Après ajustements, le prix final pourrait atteindre 4 M€. Cela représente plus de 130 % du chiffre d’affaires – justifié par la rentabilité et le potentiel de croissance.
Cas défavorable : PME peu rentable
Une entreprise de 20 personnes réalisant 2 M€ de CA, avec 100 000 € d’EBITDA seulement, sera difficile à vendre au-delà de 400 000 € à 500 000 €, surtout si elle est endettée. Dans ce cas, l’acheteur privilégiera la valeur patrimoniale ou le potentiel d’amélioration.
Comparaison par salarié
Si l’on divise la valeur de l’entreprise par le nombre de salariés, on obtient une fourchette entre 20 000 € et 200 000 € par personne. Ce ratio est peu utilisé en pratique mais peut illustrer l’ordre de grandeur de la valeur économique d’un emploi pérenne au sein d’une PME.
Spécificités du contexte 2025
Évolution des taux d’intérêt
Depuis la hausse des taux en 2022, les valorisations moyennes ont légèrement reculé. En 2025, les PME bien positionnées se vendent encore bien, mais les acheteurs sont sélectifs. Le multiple moyen est estimé autour de 5 fois l’EBITDA.
Nouvelles obligations sociales
Les nouvelles règles sur le partage de la valeur (participation, intéressement) pour les PME de plus de 11 salariés modifient légèrement la structure de profit, sans impacter fortement la valorisation. Ce changement est cependant à intégrer dans les calculs de cash-flow.
Démographie des cédants
Le départ massif à la retraite des baby-boomers accroît le nombre de PME à vendre. Cela crée une pression à la baisse sur les prix pour les entreprises moyennes. En revanche, les PME rentables et bien gérées restent très recherchées, notamment par des repreneurs individuels, des groupes régionaux ou des acteurs hybrides.
Une fourchette de prix réaliste
Pour une PME de 20 salariés en 2025, voici une estimation de la fourchette de prix à envisager :
Moins de 500 000 € : cas de faible rentabilité, endettement, ou dépendance excessive à un client ou au dirigeant.
Entre 800 000 € et 1,5 M€ : cas typique pour une PME rentable, bien structurée, avec une base de clients diversifiée.
Au-delà de 2 M€ : PME à forte marge, forte croissance ou position stratégique dans un secteur porteur.
Ne pas négliger l’acheteur ni les conditions de cession
Le prix n’est pas tout. Un grand groupe peut proposer un prix élevé mais restructurer l’activité. Un repreneur individuel peut offrir moins mais garantir la continuité. Vendre à ses salariés peut impliquer un prix plus modeste mais préserver l’esprit d’équipe. Il est important de choisir un repreneur en cohérence avec ses objectifs personnels et professionnels.
Notre option hybride à considérer : PurpleShares
PurpleShares propose un modèle de rachat progressif : l’entreprise est achetée immédiatement, puis transmise aux salariés dans le temps. Cela permet au dirigeant de sortir à un prix de marché, tout en assurant la continuité humaine. Ce modèle combine sécurité, valorisation équitable et transmission de valeurs.
En résumé
En 2025, le prix moyen d’une PME de 20 salariés varie entre 500 000 € et 2 000 000 €, selon la rentabilité, le secteur, la structure financière et le contexte. La méthode des multiples de bénéfices reste la référence, complétée par d’autres approches. Mais au-delà du chiffre, il faut penser à la manière de transmettre son entreprise : à qui, comment, avec quelle vision. Une cession réussie est celle qui équilibre prix juste, sécurité pour le cédant, et avenir durable pour l’entreprise. Des solutions modernes comme PurpleShares peuvent y contribuer en facilitant une transmission fluide, humaine et pérenne.
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